Laurence Vanin Philosophe Présidente du Salon du Livre FM et Philosophie de Cannes 2013

  • il y a 11 ans
Sa pensée (Wikipédia)

Sa philosophie, imprégnée de la pensée leibnizienne, préconise un dynamisme sans cesse renouvelé à partir de l’homme opérant2. Cette dynamique nécessite également, selon elle, d’être reconsidérée en fonction de l’époque et du lieu à partir duquel l’individu produit ses actes. C’est pourquoi Laurence Vanin-Verna évoque les concepts de topologos et de tempuslogos à envisager dans le long sillage d’une filiation historique mais aussi à partir d’une localisation singulière et individuelle. Cela signifie que l’individu pense à partir d’un temps donné. Celui de la contemporanéité de son existence avec le moment c’est-à-dire la période à partir de laquelle il raisonne ou se réfléchit. L’être subit donc l’influence du lieu et du milieu à partir desquels il pense. Soit en fonction de sa localisation dans l’univers (un espace-temps) une époque, soit du fait de sa situation géographique à partir de laquelle (Paris, Athènes, New York, etc.) il agit et réfléchit3. Même s’il se déplace, voyage, ce lieu conserve une influence sur lui, il constitue sa culture et contribue à son identité. Les circonstances vont donc déterminer le décor sur le fond duquel l’homme va devoir se réaliser et se manifester par des actes. Cette manifestation consiste, selon elle, en une phénoménologie qui témoigne également de ce qu’il est. Influencée par Marc-Aurèle, Hegel et Sartre, Laurence Vanin-Verna précise que les intentions tendent à définir l’homme dans sa singularité et à l’œuvre dans l’histoire sur un plan général, mais elles le révèlent aussi comme être à l’œuvre dans sa propre histoire, dans son ontologie. L’essence de l’être ne peut se définir qu’à partir d’une réalité existentielle4 Selon elle, l’essence est substantielle et par conséquent, dans son effectivité c’est-à-dire dans la réalité concrète, l’essence dit l’existence et l’existence exprime l’essence. Elle n’affirme donc pas la primauté de l’une sur l’autre mais la coexistence des deux. Elles se déterminent mutuellement dans la pensée (délibération, décision, choix) avant de se révéler dans les agissements soutenus par la volonté. En bref, les actions disent et révèlent qui est leur auteur, elles le définissent et attestent de l’authenticité qui le caractérise : bon, faible, courageux, affable, cruel, etc. C’est dire la responsabilité de l’être, manifesté dans son acte.

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