Marseille : le Front de gauche quasiment prêt pour les municipales

  • il y a 11 ans
Dans un champ médiatique surchargé par la bataille des primaires au PS, les petites phrases savamment distillées Jean Claude Gaudin et ses proches, et le spectre ardemment agité d’un front national dopé par l’insécurité, difficile d’exister pour les autres composantes de la vie politique marseillaise.
Au Front de Gauche, on avait choisi une autre voie : celle de favoriser l’irruption citoyenne, pour reprendre une formule qui leur est chère, dans le débat politique marseillais. Pas d’homme (ou de femme) providentiel, pas de programme établi par décret, mais bel et bien une évaluation en direct des besoins de la cité phocéenne qui doit déboucher sur un programme. Depuis plusieurs mois déjà, les partis du front de gauche avaient tenu des assemblées thématiques, ce week-end dans la salle des lices à Endoume, il s’agissait finaliser le contenu de ses réunions. Avec une volonté, s’appuyer sur les atouts naturels, la population elle-même, et les atouts économiques de cette ville qui ne peuvent se limiter à faire le bonheur des tour opérateurs et des compagnies de croisiéristes.
L’emploi, évidemment, la sécurité, bien sûr, mais au delà, les questions de logement, de transport, d’environnement, de qualité de vie, se sont retrouvées au cœur d’un débat parfois fouillis, souvent fouillé.
Il y avait là les militants des partis composant le Front de Gauche, les convaincus, venus porter leur pierre à l’édifice, les curieux, avide de trouver des raisons de continuer à espérer dans la politique. Ainsi des représentantes du collectif du 1er juin, initié par des femmes issues des quartiers populaires de Marseille et qui ont élaboré un plan d’urgence pour sauver les quartiers populaires et l’image de Marseille. Elles noteront d’ailleurs que l’essentiel de leurs 23 propositions ont été reprises par le front de Gauche
Ainsi encore, des représentants des signataires d’un appel pour un « sursaut démocratique pour Marseille», prolongement du collectif des Gabians et qui regroupe nombre de déçus de la gauche.
Reste la question logique : un programme pour quoi faire.
Même si le Front de gauche devra attendre que les communistes marseillais se prononcent sur la question, l’idée d’une liste propre fait son chemin. « Je réfute l'idée d'autonomie, indiquera dans son intervention Jean Marc Coppola, le chef de file des communistes marseillais. Ce que nous sommes en train de construire c'est une dynamique de rassemblement Je vous propose de lancer un appel aux habitants. Rassemblons-nous pour agir dès maintenant ! Il n'y a pas de spontanéité, il y a besoin d'organisation pour bousculer les scénarios préétablis. Nous voulons porter la voix des sans-voix nous voulons mettre en mouvement tous ceux qui veulent que leur ville change. Rassemblons-nous pour aller arracher ce pouvoir et le rendre aux habitants, c'est notre conception de la démocratie. » .
Si c’est pas un discours de campagne, ça y ressemble !
©Infos-Marseille.fr

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