Kelley cet artiste ?

  • il y a 10 ans
Il était la référence d’une certaine “esthétique du foutoir” : Mike Kelley, plasticien de l‘étrange.

Deux ans après son suicide, l’artiste-phare de la scène contemporaine californienne fait l’objet d’une rétrospective au MOCA de Los Angeles.

“Je pense que Mike Kelley tire les rideaux, soulève les tapis, ouvre la porte de la cave, il n’a pas peur de s’aventurer dans des coins difficiles”, explique Bennett Simpson, conservateur de l’exposition. “Il s’empare de sujets sociaux, politiques, des questions de genre… Ça parle de culture populaire, des rapports de classe, de religion. C’est un artiste qui tend un miroir devant le visage de la culture américaine.”

Mike Kelley a grandi dans la banlieue ouvrière et délabrée du Detroit destroy.
Fils révolté d’une famille rigide de la classe moyenne, il voulait mettre en pièces l’Amérique puritaine.

Avec ses œuvres dérangeantes, Mike Kelley était une forte personnalité qui mêlait académisme et culture populaire, musique et arts plastiques.

Suicidé au gaz et aux médicaments, il restera un artiste obsédé par son enfance, ses rêves, ses peurs. Un artiste irrévérencieux qui disait : “Je fais mon art d’abord pour ceux qui ne l’aiment pas.”

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