Interview de Nicolas ROUTIER, directeur général adjoint, directeur général services-courrier-colis du groupe La Poste (10 décembre 2014)

  • il y a 9 ans
Depuis plusieurs années, La Poste doit faire face à une profonde mutation de son environnement économique liée, notamment, à l'accélération de la baisse des volumes de courrier : - 6,2% en 2013, sur un revenu de 10,5 milliards d'euros (-3,2%) pour 16,1 milliards d'objets échangés. Des évolutions similaires sont constatées dans de nombreux autres pays, notamment en Europe. Elles témoignent d'une baisse des usages postaux qui coïncide, notamment, avec la numérisation croissante des échanges. Seul le marché du colis est épargné par la baisse tendancielle du secteur avec 331 millions d'objets distribués (en croissance de 1%) et un revenu de 1,6 milliard d'euros (+2,3%) en 2013.

" Tous les ans, au 1er janvier, nous savons que 600 à 700 millions d'euros de chiffres d'affaires vont disparaitre, c'est-à-dire presque l'équivalent de la marge de notre groupe ", déplore Nicolas Routier. Mais le directeur général adjoint du groupe La Poste, qui entame sa quatrième décennie au sein de cette institution créée par Louis XI, reste résolument optimiste : " La richesse de notre modèle, c'est d'avoir plusieurs activités (…). Grâce à la puissance de notre réseau - bureaux de poste et facteurs -, nous avons beaucoup de services à rendre, y compris dans la société numérique, aux entreprises et aux Français ". Analyse de la baisse du courrier, relais de croissance, price cap et qualité du service universel, Nicolas Routier livre sa vision de la transformation du groupe postal. Un groupe solide, présent dans 40 pays, qui totalise quand même 22,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires.

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