La Culture est dans la Rue - Inauguration du Mémorial ACTe en Guadeloupe

  • il y a 9 ans
La Culture est dans la Rue - Inauguration du Mémorial ACTe en Guadeloupe (1ère partie) réalisation et montage Valerio Truffa

Guy Registe est partis en Guadeloupe pour préparer ce reportage en deux partie . Le Mémorial ACTe a été édifié au bord de l’eau, dans le sud de Pointe-à-Pitre, sur le site de l’ancienne usine sucrière Darboussier, où l’on pratiquait encore le travail forcé au XIXe siècle. Pensé comme un « phare » rayonnant sur la Guadeloupe et les Caraïbes, ce bâtiment long de 240 mètres est la première chose que l’on voit lorsque l’on pénètre en bateau dans la baie de Pointe-à-Pitre. Un emplacement stratégique, donc, où les concepteurs du Mémorial ACTe espèrent attirer trois cent mille visiteurs par an, dont de nombreux croisiéristes qui feront escale en Guadeloupe.
Pour autant, sa construction n’a pas été évidente. Le Mémorial ACTe est situé dans une zone sismique, dans une partie de l’île particulièrement exposée aux vents violents et aux cyclones. L’édifice est composé de deux bâtiments formant un gigantesque serpent tapissé de granit noir, troué par une arche monumentale, surmonté d’un lacis en aluminium anodisé. Ses façades sont recouvertes d’éclats de quartz noirs, dont la constellation représente les millions d’âmes victimes de la traite négrière et de l’esclavage.
Les architectes se sont également appuyés sur l’histoire et la topographie du lieu, multipliant les défis techniques audacieux. Une longue passerelle relie le second étage du Mémorial ACTe au Morne Mémoire, situé sur la colline voisine, enjambant au passage le parvis ainsi que la route. Construit avec des matériaux légers, ce pont permet de rejoindre un vaste jardin qui offre un panorama sur la baie et sur la ville. Voulu comme un lieu de recueillement, il renvoie au jardin de l’esclave, seul espace de liberté qui lui était accordé certains dimanches.
Valerio truffa