Arnaud Chneiweiss et Stéphane Tisserand présentent leur note : Le mutualisme : répondre aux défis assurantiels

  • il y a 9 ans
Le mutualisme est un modèle d’entreprendre original. Pourquoi s’y intéresser ? Parce que dans les quelques secteurs où il est implanté (banque, assurance, agriculture, santé…), il a pris des positions très importantes et aussi parce qu’il semble très en phase avec les attentes de la société, fondé sur le temps long, avec un sociétaire au centre de l’attention de l’entreprise.
La présente note se concentre sur le secteur de l’assurance, où les mutuelles détiennent 60 % du marché pour l’assurance dommages des particuliers. Comme toutes les entreprises du secteur, les mutuelles font face à des défis considérables : révolution numérique, qui peut à la fois attirer de nouveaux acteurs et modifier les risques, la matière première du métier ; bouleversements réglementaires, tant au niveau français (loi Hamon sur la résiliation à tout moment) qu’européen (directive Solvabilité 2) ; exceptionnelle défiance de nos concitoyens vis-à-vis des institutions, etc.
Les mutuelles sont-elles équipées pour faire face à ces défis ? Beaucoup en doutent, estimant que ce modèle d’entreprise fondé sur les personnes est trop contraignant, trop peu agile, trop national face aux sociétés de capitaux. Les auteurs pensent à l’inverse que le mutualisme est un modèle d’entreprendre totalement moderne. L’ADN des mutuelles, où les sociétaires sont tout à la fois assureurs et assurés, les rend aptes à s’adapter rapidement aux nouvelles attentes.
Le modèle mutualiste a prouvé sa robustesse en traversant les crises. Il pourrait bien se révéler maintenant le plus utile à la cohésion de notre société.

Cette note a été écrite par Arnaud Chneiweiss, secrétaire général du Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (GEMA), et Stéphane Tisserand, responsable des Affaires publiques du GEMA et des Relations Institutionnelles de la Maif.

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