Vestiges de l'Empire Romain à NIMES

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Époque pré-romaine :
Strabon et Pline rapportent qu’une peuplade celte se serait établie dans la région et aurait fondé, sur le territoire de la ville de Nîmes, l’antique capitale des Volques Arécomiques. Cette dernière devint maîtresse de vingt-quatre bourgs considérables. Durant l'âge du fer (viiie ‑ iie siècle av. J.-C.), Nîmes constitue l'un des principaux oppida de la Celtique méditerranéenne12.

À Nîmes, les Volques Arécomiques s'installent près de la source de la Fontaine. Là, au pied du mont Cavalier, un sanctuaire se crée et la source est divinisée. C'est à cette époque qu'est notamment édifiée la tour Magne, au sommet du mont Cavalier, qui sera plus tard intégrée à l'enceinte romaine.

Époque romaine[modifier | modifier le code]
La victoire remportée sur les Arvernes par Cnaeus Domitius Ahenobarbus et Quintus Fabius Maximus, en 121 av. J.-C., décida du sort de la ville. En effet, l’inquiétude que leur causaient leurs turbulents voisins engagea les Volques à s'offrir d'eux-mêmes aux Romains et à se mettre sous leur protection. Cela ne leur permit pas pour autant d’échapper aux dévastations causées par l’irruption des Cimbres et des Teutons. La colonie fondée par Octave Auguste sous la direction de Marcus Vipsanius Agrippa ne fut définitivement organisée qu’en l’an 27 av. J.-C.. La Colonia Augusta Nemausus est dotée de nombreux monuments et d’une enceinte de 6 km de long, enfermant la troisième superficie urbaine des Gaules (provinces de Germanie incluses), 220 ha13.

Vers la fin du iiie siècle, le christianisme commença son histoire en 287 à Nîmes avec saint Baudile. Au début du ve siècle (407-408), une invasion des Vandales avec Chrocus à leur tête apporta son lot de dévastations dans la colonie qui vit disparaître, entre autres, la basilique élevée en l’honneur de Plotine.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Les arènes en habit de lumière.
Grandes invasions[modifier | modifier le code]
En 472, aux Vandales succédèrent les Wisigoths. En 720, aux Wisigoths succédèrent les Arabo-musulmans du califat de Damas des Omeyyades appelés « Sarrasins » comme en témoignent les sépultures exceptionnelles découvertes dans la ville en 201514. Ceux-ci s’installèrent durablement dans la ville et cohabitèrent avec les populations locales jusqu'à la reconquête de celle-ci par Charles Martel en 1737. Les Francs de Charles Martel qui brûlèrent et rasèrent largement la cité. Ce fut certainement pendant ces temps obscurs que l’amphithéâtre fut converti en citadelle.

Reprise par les Sarrasins, la ville, en association avec plusieurs villes voisines, fut prise en 752 par Pépin le Bref grâce à l'action du seigneur goth du nom d’Ansemond qui se plaça sous la protection du nouveau roi franc. Néanmoins, Ansemond fut tué par un groupe wisigoth rival : du coup, un soulèvement eut lieu à Nîmes en 754, lequel fut rapidement réprimé par le roi, qui imposa le comte franc Radulfe.

En 892, le comté de Nîmes passa dans la maison des comtes de ToulouseNote 3, puis aux TrencavelsNote 4, vicomtes d'Albi, qui restèrent néanmoins soumis à la suzeraineté des comtes de Toulouse, avant de revenir en 1181 sous l’autorité directe des comtes de Toulouse. En 925 elle eut à subir de nouvelles désolations : les Normands et les Hongrois la traversèrent et en emportèrent quelques lambeaux.
Moyen Âge tardif[modifier | modifier le code]
En 1226, les nîmois, à l’approche de Louis VIII en croisade contre les Albigeois, se soumirent volontairement. Le roi en profita pour réunir la ville à la couronne. Le traité fut passé le 12 avril 1229.

Au xiie siècle, la ville avait déjà perdu son unité matérielle et formaitNote 5 deux quartiers indépendantsNote 6. D'un côté, l’amphithéâtre romain devenu forteresse (le castrum arenarum, occupé par la noblesse qui en avait la garde sous le titre de Chevaliers des arènes). De l'autre, le reste de la cité occupée par la population. En 1378, le consulat sortait presque tout entier des rangs de la bourgeoisie[réf. nécessaire]. Les chevaliers ayant peu à peu quitté les arènes en abandonnant aux bourgeois une partie de leurs privilèges municipaux. En 1390, la population entière des arènes avait disparu et avec elle son consulat.

La fin du xive siècle voit une ville qui, si elle est délivrée du danger des Anglais et des routiers, n’en est pas moins épuisée par les tailles et les pestes. Elle eut à disputer le peu de substance qui lui restait à l’avidité fiscale d’abord du duc d’Anjou, puis du duc de Berry, frère du duc d’Anjou nommé gouverneur du Languedoc. La résistance que la ville opposa à la rapacité du duc donna naissance en 1382 à une jacquerie locale que l'on nomma « Tuchinat » et dont les protagonistes étaient qualifiés de Tuchins.

L'histoire de Nîmes pendant la première moitié du xve siècle s'inscrit comme une triste continuation de celle du xive siècle, sans compter les calamités climatiques qui dévastèrent la ville. La peste, qui trouvait une proie facile sur une population déjà malade, faible et mal nourri

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