Avis de tempête en mer de Chine méridionale
  • il y a 8 ans
Désavoué par la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de la Haye, Pékin déploie son arsenal verbal et des menaces à peine voilées pour réaffirmer sa souveraineté maritime autour des îles Spratleys.

La diplomatie chinoise prévient ainsi qu’elle peut mettre en place une zone de défense aérienne en mer de Chine méridionale.

Les revendications de la Chine n’ont “aucun fondement juridique”

Pékin revendique la souveraineté dans ces eaux situées pourtant au large de plusieurs pays tels que les Philippines.

Ce mardi, Manille a gagné une bataille juridique.

La CPA a jugé que les revendications de Pékin n’avaient aucun fondement légal, et que la Chine avait commis des “actes illicites”.

La Chine a réagi : elle “n’accepte, ni ne reconnaît” l’arbitrage de la CPA, “nul et non avenu”.

Une décision qui pourrait faire jurisprudence ?

Pour Paul Reichler, l’avocat des Philippines, cette décision pourrait faire jurisprudence.

Car “si la délimitation dite en neuf traits revendiquée par la Chine est caduque vis-à-vis de Manille, elle l’est aussi vis-à-vis de l’Indonésie, du Vietnam, de la Malaisie et des autres Etats situés le long de la mer de Chine méridionale”.

La Chine continue d’affirmer qu’elle dispose de droits historiques sur la mer de Chine méridionale où elle a mis en place des pistes d’atterrissage et des ports sur des îlots ou des récifs.

Elle entend donc profiter des ressources pétrolières et halieutiques de la zone.

La lutte pour les ressources halieutiques

De quoi exacerber les tensions entre les pêcheurs chinois et leurs homologues vietnamiens, philippins ou malaisiens.

Loin de résoudre la crise géopolitique, la décision de la CPA a donc provoqué une onde de choc en mer de Chine méridionale.
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