Françoise Quéraud - Chef de la formation des personnels de l'université Paris-Descartes

  • il y a 7 ans
Françoise Quéraud - Chef de la formation des personnels de l'université Paris-Descartes

TRANSCRIPTION TEXTUELLE :

Françoise QUÉRAUD : Je suis la chef du service de la formation des personnels de l'université Paris-Descartes, personnels, enseignants-chercheurs, administratifs, ingénieurs et techniciens. C'est un métier dans lequel je me suis reconverti pour raison de santé.

J'ai une luxation congénitale bilatérale qui s'est déclarée tardivement et qui a nécessité des interventions et des interventions régulières maintenant.

Comme j'étais ingénieur d'études en laboratoire de recherche à la Salpêtrière dans un labo de l'INSERM, au bout d'un moment, au bout d'un certain nombre d'années de carrière dans ce métier, j'ai dû abandonner. Ça a eu un coût à la fois personnel et un coût financier de me reconvertir en suivant des cours du CNAM puisque changeais complètement de métier.

La reconnaissance de travailleur handicapé, elle m'a été proposée à plusieurs reprises, en fait, par le médecin de prévention de l'INSERM qui me suivait à l'époque. Je n'ai pas tout de suite entrepris des démarches, je me disais, "mais non. Mais en fait, c'est vrai que je suis quand même handicapé sur plein de choses dans la vie quotidienne malgré tout".

C'est vrai que cette reconnaissance peut être aussi une facilité. Ça valide le fait que je puisse avoir besoin éventuellement d'un aménagement particulier.

Par exemple, à une université, pouvoir garer ma voiture dans la cour, du télétravail qui peut me permettre de travailler un petit peu à distance. Elle est très utile, notamment la formation.

Moi, je fais partie d'un service de formation des personnels et c'est vrai que ça peut faire partie d'éléments qui peuvent faire valider une demande de formation à un accompagnement particulier qui a un coût.

La RQTH permet d'argumenter favorablement et de faire valider des dispositifs en se réclamant, effectivement, d'une problématique de reconversion, par exemple. Il ne faut pas craindre de se faire reconnaître RQTH si c'est nécessaire, il ne faut pas se faire plaindre non plus.

Je pense aussi que le service public pour ces personnels offre des possibilités qu'on n'a pas forcément dans d'autres organisations de travail.

Déclarer son handicap, ce n'est pas rien, mais cela change tout.

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