« La vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! C'est pas open bar », déclare Emmanuel Macron lors du débat citoyen dans la Drôme
- il y a 5 ans
Le président Emmanuel Macron s’est invité, jeudi 24 janvier, à un débat citoyen organisé à Bourg-de-Péage, dans la Drôme. Durant près de trois heures, le président s’est prêté au jeu des questions-réponses avec les participants, ponctuant ses propos de petites phrases percutantes.
Emmanuel Macron a joué l’invité surprise, jeudi 24 janvier, lors d’une réunion publique organisée à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, après une journée marathon dans le département et un déjeuner avec des élus à Valence.
Le président est arrivé vers 18 h, salle François Mitterrand dans la petite commune de 10 500 habitants, ancien fief de son ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, qui en a été le maire. Quelque 250 personnes étaient inscrites au débat, dont une poignée vêtue de gilets jaunes.
À la sortie du déjeuner-débat avec les élus à Valence, le patron des Républicains et président de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, avait exhorté Emmanuel Macron à aller « au contact » des Français« Pardon de m’inviter au dernier moment, je ne veux pas monopoliser la parole », a lancé le président après son entrée, filmée et diffusée sur Twitter par sa conseillère en communication Sibeth Ndiaye.À la manière d’un show man – debout et micro en main –, le président a répondu aux questions pendant plus de trois heures. Au cours de la soirée, le président a égrené plusieurs « petites phrases » chocs pour justifier sa politique, dans le cadre de son opération de reconquête de l’opinion. La parole a été distribuée par l’hôtesse de la soirée, la maire PS de Bourg-de-Péage, Nathalie Nieson.Si le président a été applaudi à plusieurs reprises et que l’ambiance est restée globalement policée, Emmanuel Macron a toutefois dû parfois répondre aussi à des questions plus musclées.
« La vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! »
Interpellé sur la dissolution de l’Assemblée Nationale par un Gilet jaune, il a rétorqué :
« Moi je voulais que le système change, comme vous, mais moi je l’ai fait par une voie démocratique. J’ai dit : « Moi je crois en mes idées, je veux que le système change » […] donc 1, je veux proposer et 2, je vais à l’élection. Changer le système c’est pas simplement dire, « je vais pas à l’élection, foutez le système en l’air et moi je suis une colère et j’ai pas de truc à proposer » ».
« Faut proposer des vraies réformes, mais la vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! », a lancé le président. « Parce que si derrière on veut ceci, comment on le finance ? »
« C’est pas open-bar »
« C’est pas open-bar ! Le bar c’est le nôtre », a poursuivi Emmanuel Macron. Et de filer la métaphore : « Ce qu’on boit et qui n’était pas sur notre compte, c’est nos enfants qui ne l’auront pas. Donc là-dessus faut tous qu’on retrouve la raison. Vous avez raison de vous indigner contre les injustices du quotidien et je partage ces indignations. On a commencé à en réparer. »
Emmanuel Macron a joué l’invité surprise, jeudi 24 janvier, lors d’une réunion publique organisée à Bourg-de-Péage, dans la Drôme, après une journée marathon dans le département et un déjeuner avec des élus à Valence.
Le président est arrivé vers 18 h, salle François Mitterrand dans la petite commune de 10 500 habitants, ancien fief de son ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, qui en a été le maire. Quelque 250 personnes étaient inscrites au débat, dont une poignée vêtue de gilets jaunes.
À la sortie du déjeuner-débat avec les élus à Valence, le patron des Républicains et président de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, avait exhorté Emmanuel Macron à aller « au contact » des Français« Pardon de m’inviter au dernier moment, je ne veux pas monopoliser la parole », a lancé le président après son entrée, filmée et diffusée sur Twitter par sa conseillère en communication Sibeth Ndiaye.À la manière d’un show man – debout et micro en main –, le président a répondu aux questions pendant plus de trois heures. Au cours de la soirée, le président a égrené plusieurs « petites phrases » chocs pour justifier sa politique, dans le cadre de son opération de reconquête de l’opinion. La parole a été distribuée par l’hôtesse de la soirée, la maire PS de Bourg-de-Péage, Nathalie Nieson.Si le président a été applaudi à plusieurs reprises et que l’ambiance est restée globalement policée, Emmanuel Macron a toutefois dû parfois répondre aussi à des questions plus musclées.
« La vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! »
Interpellé sur la dissolution de l’Assemblée Nationale par un Gilet jaune, il a rétorqué :
« Moi je voulais que le système change, comme vous, mais moi je l’ai fait par une voie démocratique. J’ai dit : « Moi je crois en mes idées, je veux que le système change » […] donc 1, je veux proposer et 2, je vais à l’élection. Changer le système c’est pas simplement dire, « je vais pas à l’élection, foutez le système en l’air et moi je suis une colère et j’ai pas de truc à proposer » ».
« Faut proposer des vraies réformes, mais la vraie réforme, elle va avec la contrainte, les enfants ! », a lancé le président. « Parce que si derrière on veut ceci, comment on le finance ? »
« C’est pas open-bar »
« C’est pas open-bar ! Le bar c’est le nôtre », a poursuivi Emmanuel Macron. Et de filer la métaphore : « Ce qu’on boit et qui n’était pas sur notre compte, c’est nos enfants qui ne l’auront pas. Donc là-dessus faut tous qu’on retrouve la raison. Vous avez raison de vous indigner contre les injustices du quotidien et je partage ces indignations. On a commencé à en réparer. »