Don d'organes au Liban : de la lumière dans les ténèbres - L'Orient-Le Jour
  • il y a 5 ans
TÉMOIGNAGE Dans le cadre de la journée mondiale consacrée à cette générosité ultime, un père, Élie Sleiman, souligne l'importance de ce geste « humanitaire ».

Le salon est presque vide, sur une étagère est posé une sorte de livret portant les photos de deux jeunes hommes. Sous chaque visage, une date de naissance et une date de décès. Dans son chalet de Safra, au nord de Beyrouth, Élie Sleiman replonge dans le drame qui a frappé sa famille un soir de 2001.

Ce soir-là, ses deux fils, Nicolas et Andy, rentraient d'une soirée entre amis à Marjeyoun. Les deux jeunes roulent un peu trop vite, un chauffard arrive à contresens, Nicolas et Andy veulent l'éviter, leur voiture s'écrase contre un mur. Andy, 16 ans, meurt sur le coup, Nicolas, 17 ans, est en état de mort cérébrale. Il le restera une semaine, avant de rejoindre son frère. Une semaine pendant laquelle Élie Sleiman, son épouse et leur fille décident de donner les organes de Nicolas épargnés par l'accident. Les médecins prélèveront les yeux, les reins, le foie et le cœur de Nicolas. Grâce à ces dons, sept personnes continueront de vivre ou vivront mieux.
Avec cette décision, la famille Sleiman respectait la volonté de Nicolas. Deux mois avant l'accident, lors d'une visite à un ami de la famille, Nicolas était tombé sur une brochure expliquant l'importance du don d'organes. « Il a lu la brochure, puis a annoncé qu'il serait donneur. Alors ma femme, mon autre fils, ma fille et moi-même avons tous décidé de remplir des cartes de donneur d'organes », se souvient Élie Sleiman, un sourire triste aux lèvres. À l'époque, ajoute-t-il, « nous ne pouvions penser que ce drame allait arriver, et que Nicolas deviendrait effectivement donneur ».

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