Philippe Pascal, le chanteur du groupe rennais Marquis de Sade, est mort.

  • il y a 5 ans
Philippe Pascal, le chanteur du groupe rennais Marquis de Sade, est mort.

Philippe Pascal, chanteur emblématique du groupe culte de la scène rennaise, Marquis de Sade, n’est plus. Il est décédé d’une mort brutale, jeudi 12 septembre, à l’âge de 63 ans, à Rennes, la ville dont il a fait la réputation rock.


Le chanteur du groupe culte Marquis de Sade est décédé d’une mort brutale, jeudi 12 septembre, à Rennes. Son décès a été constaté hier soir.

À l’origine de la réputation rockeuse de Rennes
Fils d’un musicien de jazz, né en 1956 à Sidi-Bel-Abbès en Algérie, il est étudiant à Rennes, quand il crée Marquis de Sade en 1978 avec Franck Darcel.

Le groupe sera à l’origine de la réputation rockeuse de la capitale bretonne, Rennes, au sein de ce qui s’appellera plus tard la scène rennaise (avec notamment Niagara et Étienne Daho). Marquis de Sade livrera deux albums, Dantzig Twist (1979) et Rue de Siam (1981), incarnant une new wave crépusculaire, un rock ténébreux.

« On faisait partie de cette mouvance post-punk, qui venait aussi bien de Cleveland avec le groupe Père Ubu, que du Royaume-Uni avec Simple Minds, Joy Division… », racontait-il dans un entretien accordé à Ouest-France en avril 2017.

« Une sorte de lâcher prise »
Auteur, compositeur, chanteur, influencé par le Velvet Underground, Lou Reed, David Bowie, qu’il avait découvert ado, Philippe Pascal écrit alors des textes européens, en français ou en anglais et avec, parfois même, de l’allemand, dans lesquels reviennent des thèmes sombres, drogue, maladie, violence, endoctrinement…

Il détonne sur scène, avec une gestuelle singulière, « une sorte de lâcher prise, rien n’était analysé, ni construit », commentera-t-il plus tard.

Le groupe se sépare en 1981, peu après la sortie du second album, des divergences artistiques étant apparues entre Philippe Pascal et Frank Darcel. Fin d’une folle aventure… et début d’un mythe.

De Rennes, à cette époque, Philippe Pascal dira : « C’était une fourmilière. On travaillait en toute liberté, sans entrave, sans la pression des maisons de disques. Tout était permis et accepté. L’époque était épatante. »

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