Une femme meurt d'une crise cardiaque malgré 5 appels au 15 : sa famille porte plainte

  • il y a 4 ans
C'est un déjeuner de famille qui a tourné au drame. Mi-septembre, la famille Greffier est réunie pour le déjeuner. Après le repas, Edith, la mère âgée de 62 ans, ne se sent pas bien et va se reposer dans sa chambre. Sa fille la suit et voyant que sa mère souffre de plus en plus, appelle le 15. Elle indique alors à l'opératrice que sa mère a mal au bras gauche, a des difficultés à respirer et est très pâle. Elle précise par ailleurs que sa mère est traitée pour de l'hypertension. Edith ayant aussi été prise de vomissements, le médecin régulateur conclut à une gastroentérite. Il est tout de même décidé d'envoyer une ambulance dans l'heure. Mais l'état de la jeune retraitée s'aggrave et après un quart d'heure, sa famille rappelle le 15. On leur assure que l'ambulance est en route. Encore 15 minutes plus tard, la fille d'Edith rappelle les secours : cette fois, sa mère est en arrêt cardio-respiratoire. La famille commence un massage cardiaque, guidée au téléphone par l'opérateur du 15. Les ambulanciers arrivés sur place continuent la réanimation, mais toujours aucun signe du Samu. Les médecins arrivent finalement 1 heure après le 1er appel. Quelques heures plus tard, Edith décède à l'hôpital d'un infarctus. "La famille a été confrontée à l'horreur d'une situation. Ma cliente a dû réanimer sa mère avec l'aide de son père. On ne dit pas qu'une arrivée plus précoce du Samu aurait sauvé la vie de Mme Greffier, mais cela aurait évité à la famille d'être confrontée à ce terrible huis-clos", Me Gaudineau, avocate de la famille d'Edith. Sa fille a porté plainte pour "non assistance à personne en danger", requalifiée par la police en "homicide involontaire". "Il y a une démarche d'altruisme de la part de la famille d'Edith Greffier. Pour que cela n'arrive pas à d'autres gens. On veut éviter que cela se reproduise", Me Gaudineau, avocate de la famille d'Edith.