Bondy - Qui était Aymane, 15 ans, jeune champion de boxe sans histoire, qui a été tué vendredi par balles par deux frères âgés de 17 et 27 ans ?
  • il y a 3 ans
Le parquet de Bobigny est revenu dans un communiqué sur le meurtre par balles d'un adolescent de 15 ans, au sein d'une maison de quartier de la ville de Bondy (Seine-Saint-Denis). Le parquet précise que les deux mis en cause, deux frères âgés de 17 et 27 ans, identifiés par des témoins, se sont présentés au service enquêteurs, samedi matin à 9 heures et ont été placés en garde à vue pour assassinat.

Dans un message posté sur Facebook, l'entraîneur du club de Bondy, Christophe Hamza, a décrit la victime comme «un bon garçon, volontaire et téméraire». Il a rappelé qu'en période de pandémie, les «clubs sont fermés depuis des mois» et que les «enfants tournent en rond». Dans le quartier pavillonnaire où est située la maison de quartier qui abrite un centre de loisirs et des activités d'aide aux devoirs, l'effroi et la tristesse dominaient vendredi soir.

Évoquant la victime, une mère de famille a témoigné anonymement auprès de l'AFP : «Mon fils fait de la boxe avec lui. Il m'a appelé, il était dans le centre et m'a dit 'mon copain est mort'. Ça aurait pu être mon fils». «C'est un bon garçon, assidu à la boxe. Il ne faisait pas plus de bêtises que d'autres ados», a assuré cette habitante du quartier depuis plus de trente ans, évoquant «des jeunes qui se disputent entre eux et se croient dans un jeu vidéo pensant qu'ils ont droit à des vies en plus». «À 15 ans, on ne devrait pas mourir», souffle un père de famille rencontré sur place, dont le fils faisait également de la boxe avec la victime.

Comme lui, des habitants massés derrière le cordon de sécurité mis en place par la police partageaient entre eux des photos et vidéos du garçon, souriant lors de compétitions de boxe ou au centre de loisirs avec ses copains du quartier, et le disaient «serviable, gentil et doux». «Un super gamin qui faisait de la boxe à un très bon niveau», abonde une animatrice du centre, qui ne travaillait pas vendredi et requiert l'anonymat.

«Une telle horreur est d'autant plus odieuse qu'elle s'attaque à nos valeurs Républicaines et à notre jeunesse, puisqu'elle a été commise au sein d'un bâtiment municipal», a réagi dans un communiqué le maire LR de Bondy Stéphen Hervé, précisant qu'une cellule de soutien a été mise en place et que la présence des forces de police sera renforcée durant plusieurs semaines dans la ville.
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