'Liberté' : A Bruxelles, le parcours des manifestants français dispersés s'achève

  • il y a 2 ans
Traqués par la police belge et non rejoints par des manifestants d'autres nationalités, les participants français du "Convoi Liberté" ont voulu prouver qu'ils refusaient un laissez-passer sanitaire, mais n'ont pas vu leur voyage avoir l'issue escomptée.

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La finale belge était bien loin des espoirs de Shirley et de sa fille Jennifer. Deux semaines plus tard, les deux femmes ont rejoint la Freedom Team. Départ de Bordeaux (Gironde) vers Bruxelles avec escales à Orléans (Loiret) et Paris. A midi ce lundi, ils ont plié leurs sacs de couchage et les ont mis dans le coffre ouvert de leur voiture. Cette nuit-là, comme toutes les nuits depuis qu'ils ont quitté la maison, ils ont dormi dans les sièges dépliés avec leur amie Joyce à l'arrière. Le voyage était une façon pour eux d'exprimer leur ennui avec le passé vaccinal. Les trois personnes non vaccinées y ont vu une grave atteinte à leur liberté qui a duré bien trop longtemps. "Nous voulons défendre nos droits sans violence", ont-ils expliqué, expliquant que le slogan du mouvement s'inspirait du tollé à Ottawa (Canada).

« Hier soir (dimanche), à Lille, c’était tellement festif… », sourit Joyce. Et les deux derniers jours, le cortège de camions, de camping-cars et de motos vivait dans une vraie ferveur. Ce matin, l’ambiance n’est plus à la noce. Seule une petite centaine de véhicules est stationnée dans un coin de l’immense parking du parc des expositions du Heysel. Les places vides s’étendent à perte de vue, avec l’étrange impression qu’il y a ici plus de policiers qui surveillent que de voitures garées.

Mais où sont passées les centaines de camions du convoi qui roulaient pendant des jours aux quatre coins de la France ? « Ils ont fait exprès de nous parquer là, pour nous démotiver », souffle la mère de famille. À part faire un selfie devant l’Atomium, dont le sommet dépasse des arbres, il n’y a rien à faire dans ce quartier. Aucun commerce à proximité. Dix minutes de marche puis un quart d’heure de métro pour rejoindre la Grand-Place.

Des Français bien esseulés

Les cortèges venus des pays voisins ne sont pas là, à part trois voitures venues du Pays-Bas voisins. La convergence des luttes européennes n’aura pas lieu cette fois-ci. « Ils ont fait peur à tout le monde en promettant un gros dispositif de sécurité. Une partie du cortège français a filé sur Strasbourg, et d’autres qui ont renoncé sont rentrés chez eux », explique José.

VIDÉO. Les « Convois de la liberté » entrent dans Bruxelles… à pied

Ce père de quatre enfants au fort accent espagnol venu de Bordeaux lui aussi a même hésité à faire demi-tour. Mais il tenait à son objectif : venir à Bruxelles, qu’il visite pour la première fois. Ce Gilet jaune « de la première heure » n’avait jamais manifesté avant l’automne 2018. Mais il a été

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