Guerre en Ukraine : ce que l'on sait de l'Enfer de Marioupol, ville martyre battue par les Russes

  • il y a 2 ans
La ville portuaire de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, est impitoyablement assiégée par les troupes russes depuis le 1er mars et devient une ville de martyrs.
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La ville portuaire de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, est impitoyablement assiégée par les troupes russes depuis le 1er mars et devient une ville de martyrs.

Les corps s'entassent dans des fosses communes, parfois dans les rues, les hôpitaux sont détruits, la population est privée de ravitaillement... La ville portuaire de Marioupol, dans le sud de l'Ukraine, paie cher son emplacement. La ville de près de 430 000 habitants, en première ligne qui traverse tout l'est du pays, à proximité de la mer d'Azov, se retrouve désormais sans vie, sans eau, sans électricité ni chauffage. Les tirs d'artillerie russe se sont poursuivis et la ville a subi de lourdes pertes depuis le début du siège le 1er mars.

Image satellite de Marioupol, 18 mars 2022. AFP - -

Alors que 30 000 personnes ont été évacuées vers le nord par des couloirs humanitaires vers Zaporozhye ou Berdyansk, 350 000 sont restées et "cachées dans des abris et des caves", selon la mairie de Telegram. La mairie précise que les avions russes larguent en moyenne "50 à 100 par jour".

"Les gens meurent sans eau ni nourriture"

"La ville est désormais encerclée par des soldats russes qui s'enlèvent la vie en douceur, bombardement sur bombardement", a témoigné l'agence américaine The Associated Press (AP), le dernier des journalistes étrangers sur les lieux. Les images de France 2 montraient des combats sans fin et de l'enthousiasme.

Le journaliste de l'Associated Press, Mstislav Chernov, qui a fui Marioupol, a écrit : "J'ai été témoin de morts dans les hôpitaux, de corps dans la rue, de dizaines de corps poussés dans des fosses communes... J'ai vu qu'il y avait tellement de morts que je l'ai filmé sans m'en rendre compte".

Ceux qui ont réussi à s'échapper ont dit qu'ils avaient dégelé la neige pour boire et cuire le peu de nourriture qu'il y avait sur le brasero. Dans la ville du martyre, aucun signal de radio ou de télévision ne fonctionnait. Un journaliste de l'Associated Press a déclaré: "La seule radio que nous pouvions entendre était la propagande russe (...) La propagande était si forte que certaines des personnes que nous avons interrogées y ont cru malgré qu'elles aient un peu devant elles une telle chose."

Une semaine plus tôt, des avions russes avaient bombardé un théâtre où près d'un millier de civils s'étaient réfugiés, après avoir attaqué un hôpital pédiatrique avec une maternité. Cependant, selon les informations, à la surprise générale, aucune victime n'a été tuée dans l'attaque.

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