Tunisie bizerte jarzouna zarzouna جرزونة

  • il y a 15 ans
جرزونة

Bizerte, Bizerte
Tes rues sont désertes
Où est ma jolie ville
Ma ville si tranquille
Où nous vivions heureux
Pourquoi sommes-nous partis
Nous n’avions pas le choix
Le bateau nous attendait
Sur le quai, inexorablement.
Nous ne pouvions faire autrement
Ô Mon Dieu que c’est triste
Peut-être parce qu’il y avait du risque
À rester sous la bataille
Mais du fond de nos entrailles
Nous sentions la trahison
De ceux qui obligeaient
Contre notre foi à partir
C’est comme si l’on devait mourir
Trente-six ans ont passé
Et j’y suis retournée
Dans cette ville adorée
Où tous mes souvenirs d’enfance
Remontaient à la surface
J’en ai gardé la trace
Et j’ai beaucoup pleuré
En montant l’escalier
Qui menait à mon appartement
Je pensais aux bons moments
A notre joie de vivre
Je regarde et m’énivre
De tous ces souvenirs heureux
Rien ne me fera oublier
Cette maison, cette rue
Et je me sentais perdue
En pensant que je devais repartir
J’aime la France, beaucoup
Beaucoup, mais il faisait si bon vivre
Dans cette charmante ville
Sans prétention, sans fioriture
Hélàs, il faut repartir dans nos murs