Marseille : la copropriété dégradée du Gyptis (3e) est en cours d'évacuation

  • l’année dernière
Alors qu'un arrêté municipal ordonnait au syndic "d'évacuer et d'interdire l'occupation de l'immeuble" avant le 6 mars, la copropriété dégradée de la Belle-de-Mai (3e) à Marseille est en cours d'évacuation, depuis ce matin 8h.

Faute d'exécution de cet arrêté par le syndic, l'opération est menée par la Ville et la Préfecture des Bouches-du-Rhone, avec le concours de la force publique et des services de l'Etat.

Cette évacuation est marquée par une très forte présence de la police et la mise en place d'un large périmètre de sécurité autour de l'immeuble. Des travailleurs sociaux de la ville de Marseille sont également présente en pied d'immeuble.

Ville et préfecture estiment que quelque 300 personnes résident toujours dans le bâtiment de la rue Cristofol, dont une cinquantaine d'enfants. Prévenus depuis quelques jours, les habitants sont évacués avec quelques affaires avant d'être conduits en bus vers l'un des quatre gymnases mises à disposition par la Ville.

L'accueil d'urgence dans les gymnases doit permettre d'évaluer plus précisément la situation de chacun.

"On ne sait pas ce qu'on va devenir, commente Amine, qui loue un studio de 20m2 pour 250€ par mois, sans bail ni titre. Ici, c'est l'enfer, on vit sans eau ni électricité depuis une semaine. Partir d'ici c'est une bonne nouvelle. Mais on a pas d'information pour la suite..."

Alors que l'évacuation devait commencé, un départ de feu au quatrième étage nécessite l'intervention des pompiers, retardant ainsi l'opération.

L'ancienne résidence étudiante de quelques 250 studios, où se côtoient locataires de bonne foi, marchands de sommeil, squats et quelques propriétaires occupants, est gangrenée par le trafic de drogue et la violence depuis plusieurs années. En septembre dernier, elle avait notamment était le théâtre d'une fusillade mortelle, survenue dans l'un des dix étages de l'immeuble.

Le bâtiment avait déjà fait l'objet de plusieurs arrêtés municipaux de mise en sécurité ou d'arrêtés préfectoraux de traitement de l'insalubrité.

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