Homélie du 11 mai 2014 à St Polycarpe, Lyon

  • l’année dernière
« Que tout le peuple d'Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. »
Pierre s’adresse aux Israéliens, aux personnes qui sont en face de lui. Logique donc de parler du peuple d’Israël. Prononcée aujourd’hui, cette phrase raisonne ainsi à nos oreilles : « Que le peuple de la Terre entière en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ ».
Depuis Isaïe, nous savons que, si Dieu a choisi le peuple Israël, ce n’est pas pour qu’il se concentre sur le mont Sion, mais pour qu’il s’ouvre à tous les hommes, toutes les femmes de toutes les contrées. Nous traduisons cela en disant que l’Assemblée, l’Eglise est catholique, c’est-à-dire universelle. Et qui est le chef de cette universelle Eglise ? Le Christ.
Vous m’avez déjà entendu dire que le Christ n’était pas une valeur. Il est une personne, un maître que nous avons choisi de suivre parce que par lui, le bonheur est obtenu. Non le matériel. Mais le vrai, l’humain. Voilà ce que nous annonce l’Evangile de ce dimanche. Jésus dit :
« Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance. »
En temps pascale, chaque jour de la semaine, l’Evangile annonce que, pour avoir la vie en abondance, il convient de croire que Jésus, le fils de Marie, celui que les pouvoirs romains et juifs ont tué, est ressuscité
« Ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. »
Entendons encore ce qu’écrit Paul aux chrétiens de Rome :
« Tout près de toi est la Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur. Cette Parole, c’est le message de la foi que nous proclamons.
En effet, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut (Rm 9,10).
Le chrétien n’est donc pas celui qui se plie à une morale, mais celui qui se met à la suite du Christ. Certes, suivre le Christ, c’est en même temps mettre sa vie en conformité avec ses convictions profondes ; il est indispensable de placer des limites à son mode de vie pour s’assurer que l’on reste bien dans la ligne du Christ. Autrement dit, le chrétien n’est pas d’abord l’adepte d’une moralité ; il est principalement le disciple de Celui qui se fait entendre parce qu’Il vit au milieu de tous les hommes. C’est ainsi que je vous commente la parabole du Bon Pasteur que je viens de proclamer du haut de l’ambon, architecture liturgique manifestant la transcendance de la Parole divine. Dieu qui nous parle est au milieu de nous, tout en demeurant au-delà. Jésus, le bon pasteur, est l’homme de la Vérité audible parce qu’il est de chez nous tout en étant de Dieu.
« Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent car elles connaissent sa voix ».

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