Affaire Seznec : retour sur l'une des plus grandes énigmes judiciaires du XXe siècle

  • il y a 11 mois
Le 25 mai 1923, Pierre Quémeneur, conseiller général du Finistère, retrouve un certain Guillaume Seznec pour une histoire de trafic de véhicules. Pierre Quémeneur disparaît, Guillaume Seznec, trafiquant notoire, est le coupable tout désigné. En 1924, la cour d'assises condamne Guillaume Seznec aux travaux forcés à perpétuité. Il se dit innocent, il est envoyé au bagne à Cayenne, il y restera 23 ans.

En 1947, Guillaume Seznec revient en métropole, gracié par de Gaulle. Il retrouve sa Bretagne alors que l'opinion publique croit désormais en son innocence. Mais il meurt quelques années plus tard, sans que la lumière n'ait été faite sur l'affaire. Sa famille veut alors réhabiliter Guillaume Seznec. Commence alors un long combat judiciaire et une succession de demandes de révision en justice, 14 au total.

Denis Seznec, son petit-fils, porte ce combat. Interviewé sur France 2, il explique l'injustice dont sa famille a été victime : "Mon grand-père voulait acquérir [la maison de Pierre Quémeneur]. Comme Quémeneur a disparu, on a accusé mon grand-père de l'avoir tué pour s'approprier cette maison".

Ma famille est une famille martyre et on a fait une terrible injustice en 1924 en condamnant mon grand-père
Denis Seznec, le petit-fils de Guillaume Seznec
En 2015, l’ancien avocat de la famille Seznec sort un livre intitulé Pour en finir avec l'affaire Seznec. Me Langlois propose une version alternative de l'histoire, celle d’un autre petit-fils de Guillaume Seznec, Bernard. Bernard raconte ce que son oncle, Petit Guillaume Seznec, dit avoir aperçu le jour du drame. Petit Guillaume explique dans un enregistrement sonore avoir entendu sa mère crier chez elle alors qu'elle était dans une pièce avec Pierre Quémeneur.

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