Malvoyant, ce navigateur marseillais participera à la Transat Jacques Vabre pour montrer que « tout est possible »

  • il y a 9 mois
Joël Paris est malvoyant depuis sa naissance. « Pour vous donner une idée, j’ai 2/10e à l’oeil gauche après correction et zéro à l’oeil droit » précise-t-il. À 60 ans, le handicap de ce navigateur marseillais le pousse une nouvelle fois à poursuivre ses rêves. À bord de son Class40, c’est en duo qu’il prendra le départ de la Transat Jacques Vabre le 29 octobre prochain, pour relier Le Havre à la Martinique.

Une course qui est l’une des étapes de son grand projet baptisé « Rêve à perte de vue ». En février 2020, c’est à Marseille qu’il le concrétise en reliant Carthage avec un équipage de 5 personnes dont 3 déficients visuels. Le but : casser les préjugés sur le handicap et démontrer que tout est possible.

Cette année, c’est avec son jeune co-skipper Thibault Lecarpentier, qu’il réalise sa première course d’importance. Aux côtés de 200 autres navigateurs, Joël ne se berce pas d’illusions. Il ne s’attend aucunement à gagner, surtout pas avec son voilier construit en 2006. « Le plus vieux de la course » selon lui, qu’il apprend à connaître depuis bientôt un an, après l’avoir acheté au père de son coéquipier. L’important n’est pas là, mais de prendre le départ et de passer la ligne d’arrivée.

Amoureux de la mer depuis le plus jeune âge, c’est à 7 ans qu’il commence à naviguer à Granville en Normandie. Une passion qui va l’amener à Marseille en 1998. « J’avais besoin d’une ville avec un port accessible rapidement. Si c’était à refaire, je serais venu plus tôt ».

Joël n’a pas encore quitté le sud pour rejoindre Le Havre qu’il voit loin. Après la traversée de l’Atlantique, c’est une course cette fois-ci en solo qui l’emmènera de Lorient à New York le 28 avril 2024. Son plus gros défi, avant un ultime en équipage de Québec à Saint-Malo le 30 juin de cette même année.

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