Jean 14 et 15, méditation

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Jésus, chemin vers le Père. Jésus, la vraie vigne.
Tous ces jours, la liturgie invite à lire les chapitres 14 et 15 de l’évangile selon Jean.
Plus que d’habitude je suis marqué par l’invitation à rejoindre le Père. Jésus, le Fils ne fait que renvoyer au Père. Jésus ne fait que la volonté de Dieu, Père créateur : « Car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 6,38).
Alors, je me dis que je n’ai pas à suivre ma propre volonté. J’ai à suivre la volonté de celui qui ma appelé. Et comment connaître la volonté de l’appelant ?
C’est tout simple. Il suffit de regarder le Fils Jésus.
Jésus dit : « Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? » (Jean 14,9). « Moi (Jésus), je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14,6).
Autrement dit, Jésus nous demande de l’aimer. « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements » (Jn 14,15). Aimer Jésus car il nous aime : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15,15).
Jésus nous aime, alors aimons-le. Mais, que veut dire aimer ? Aimer quelqu’un ? Je t’aime. Il me semble que manifester de l’amour pour une personne c’est tout simplement se sentir bien, être à l’aise en sa présence. Aimer quelqu’un c’est ne pas s’ennuyer avec lui, même si l’on a rien à se dire de précis. Ensemble, nous ressentons la plénitude. Heureuse présence. J’aime le Christ car je me sens bien avec lui. « Demeurez en moi, comme moi en vous » (Jn 15, 4). Et Jésus répète : « Qui me voit voit le Père ».
Alors Jésus est vraiment le chemin. Il importe de suive Jésus, de bien le connaître, de toujours le regarder afin de voir Dieu, lui qui demeure non visible. Jésus nous montre Dieu le Père. Le Créateur.
Il y a aussi l’image de la vigne. Avant le sarment, il y a le cep, le pied de la vigne ; il importe de voir l’ensemble de la vigne enracinée dans le sol et de celle qui porte les branches, les sarments, puis les feuilles et les raisins.
Si le Christ, le Fils est la vigne, indispensable cep, le Père en est le vigneron. Il n’y a pas de sarments sans cep et sans quelqu’un qui crée, qui soigne. « Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage » (Jn 15,2). Comme le sarment demeure lié au cep, le disciple demeure lié au Christ.
« Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5).
Autrement dit : nous ne serons vraiment des amis de Jésus que si nous agissons comme il nous demande d’agir, que si nous demeurons attacher à lui. « Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. » (Jn 15,14).