Exposition Shōtarō Ishinomori (Japan Expo 2010)
  • il y a 14 ans
Né Shotaro ONEDARA en 1938 dans une famille nombreuse de la ville d’Ishinomori, c’est en 1986 qu’il prendra officiellement le pseudonyme de Shotaro ISHINOMORI. Dès ses années collège, il collabore à des compilations de Manga, tout en participant activement aux concours organisés par les magazines qui cherchent de nouveaux talents. Il est ainsi remarqué par Osamu TEZUKA, dont il devient l’assistant en 1954 sur Tetsuwan Atom (Astro le petit robot).

Cette même année voit la parution de sa première histoire courte, Conte du lièvre avec une queue de renard et de son premier Manga relié, Nikyu Tenshi. ISHINOMORI explore d’autres voies que le Manga, telle que l’animation. Sur invitation de TEZUKA, il participe au film animé de la Toei La légende de Son Goku.

Toujours à la recherche de nouveaux moyens de narration, il s’intéresse cette fois-ci aux séries live. Ses innovations futuristes (héros en armure, cyborgs, monstres géants…) poseront les bases du Tokusatsu, genre encore en vogue aujourd’hui au Japon et dont les Français connaissent quelques échantillons à travers Bioman, X-Or, ou San Ku Kai pour ne citer que les plus populaires.

© Shôtarô ISHINOMORI / ISHIMORI PRODUCTION Inc.
Kamen Rider

Dans notre pays, d’ailleurs, deux de ses créations constituent de grandes premières. Entre 1966 et 1967, les cinémas diffusent après les actualités, et pour la première fois, un dessin animé japonais. Il s’agit de Cyborg 009. Côté Manga, c’est en 1979 que sort le premier album (format franco belge) d’une bande dessinée japonaise, Le Vent du nord est comme le hennissement d’un cheval noir.

Inépuisable, Shotaro ISHINOMORI créera en tout 770 titres (condensés en 500 tomes), soit 128 000 pages de Manga, record homologué au Guinness Book. Il décède 3 jours après son soixantième anniversaire, le 28 janvier 1998, laissant derrière lui un patrimoine immense qui perdure aujourd’hui.