Un médium "paranormal": Ludwig Kahn. Partie 2

  • il y a 14 ans
En 1925 le prix Nobel Charles Richet expérimente à l'Institut métapsychique sur un sujet, le fameux Ludwig Khan, dont la spécialité est de lire un texte écrit dans un billet plié en huit, scellé par la gomme, et serré dans la main de l'expérimentateur. Toutes les précautions concevables semblent avoir été prises, et la cryptesthésie paraît incontestable, mais le biologiste est néanmoins pris d'un doute: il se demande si le nombre des observateurs, se gênant mutuellement, au lieu de favoriser le contrôle, n'aurait pas au contraire contribué à le desserrer: et, pour en avoir le cœur net, il convoque Ludwig Kahn chez lui, afin de le tester seul à seul, dans le silence de son cabinet de travail. L'expérience est simple. Il interdit au voyant de l'approcher à moins de deux mètres, lui demande de passer dans une autre pièce, et, seul dans sa bibliothèque, il écrit quatre phrases sur quatre papiers différents, qu'il plie en huit. Il met l'un des billets sous un cahier posé sur son bureau, il brûle entièrement le second à l'aide d'une allumette, et tient les deux autres pliés dans ses mains fermées. Le métagnome est invité à entrer, à se tenir environ à deux mètres, et à ne pas approcher davantage. Sans hésiter, Ludwig Kahn donne le texte tenu dans la main gauche (Virgilius Maro), celui tenu dans la main droite, moyennant une faute (Vérité aux Parénées au lieu de Vérité aux Pyrénées); celui qui se trouve sous le cahier (En avant); celui, enfin qui se trouvait sur le papier brûlé, mais après une courte hésitation (Shocking). A aucun moment Ludwig Kahn n'a touché les papiers, ni eu de contact avec l'expérimentateur. L'idée que Ludwig Kahn aurait pu restituer des textes si improbables par "harmonie psychique préétablie" paraît inacceptable.

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