La construction du fort avait requis la transport par des pentes hérissées de rochers, à travers des sentiers tortueux et malaisés, tous les matériaux nécessaires: le fer, le bois, le sable, la chaux, l'eau, etc. Les Arabes n'avaient édifié en ce point stratégique culminant qu'un poste de défense élémentaire que l'on pouvait facilement détruire. Il suffisait de l'attaquer de l'autre bord de la coupure qui le séparait du vaste plateau de Moulay Abdelkader El-Meïda.
Aussi, les Espagnols n'hésitèrent-ils pas, dès 1509, à améliorer le poste de défense du château-fort situé sur la montagne de l'Aïdour, qui fut maintes fois détruit au cours de violents combats. Construit entre 1577 et 1604, les espagnols ont été amenés à élargir la coupure plus profondément pour assurer la sécurité du fort. Malheureusement ce n'est pas dans leur premier état que ces fortifications se présentent à nous aujourd'hui. Plusieurs attaques et dégradations volontaires ont nécessité d'importantes et successives restaurations et même des changements dans l'utilisation des divers magasins et salles.
Plusieurs centaines de soldats y étaient logés en permanence. Le général espagnol, gouverneur d'Oran, y avait des appartements. On disposait de trois citernes d'eau de pluie. La plus importante des citernes avait une capacité de 300.000 litres. C'est la seule qui ait échappé à l'obstruction. On peut, maintenant, déterminer ce que fut la salle de garde, les magasins à vivre et les espaces de vie.
Restauré de 1854 à 1860 par le génie militaire, le fort de Santa Cruz a été compris dans le périmètre du massif du Murdjajou classé au titre des sites naturels par le Gouverneur Général le 6 octobre 1950.
Du haut de ce nid d'aigle on domine la ville d'Oran à l'est, ainsi que la baie de Mers el-Kébir à l'ouest et qui abrite le plus grand port militaire de la mer Méditerranée..

Source : wikipedia