Alexandre Astier : "Devenir astrophysicien à mon âge ? Faut quand même pas déconner !"

  • il y a 12 ans
un spectacle de et par Alexandre Astier
mise en scène Jean-Christophe Hembert
http://www.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_spectacle.cfm/110866-que-ma-joie-demeure-.html

5 avril - 13 mai, 21h

Encore là où on l’attend le moins. Après Kaamelott ou son premier long-métrage qu’il tourne et interprète aux côtés d’Isabelle Adjani, Alexandre Astier joue les Kapellmeister. Maître de musique, claveciniste ou joueur de viole de gambe, l’acteur devient Jean-Sébastien Bach. Génie absolu de la musique baroque, pasteur protestant, organiste, le compositeur signe au xviiie siècle mille chefsd’oeuvre, préludes et passions, fugues et variations. Herr J. S. Bach donne enfin en 2012 une master class. « Introduction au contrepoint fleuri et rigoureux », avec illustrations sonores et extraits live. Lui le « cantor de Leipzig » reçoit ses élèves dans son appartement de Saint-Thomas. Exposé sur l’harmonie tonale, mais il peut déraper. Et Bach grogne, vocifère contre Dieu. Le musicien et ses épouses ont perdu dix de leurs vingt enfants. L’homme en deuil offre pourtant à Dieu des messes et des cantates inouïes de beauté et de dévotion.

Inusable, fascinant, le génie de Bach fait l’objet d’un portrait craché sans retenue. Un homme fort et rocailleux, arrogant, douloureux, loin des images convenues du religieux pratiquant, cloué sur sa chaise et ses partitions. Hommage savoureux et déglingué à J.S.B., Que ma joie demeure ! décortique gaiement la musique de Bach comme on ouvre un capot de bagnole pour comprendre un moteur.