Trophée Roses des Sables 2012 - Village Départ

  • il y a 12 ans
Les 362 participantes, réparties en 183 équipages, ont franchi ce jeudi après-midi à Ciboure, partenaire du raid, la ligne de départ de la 12e édition du Trophée Roses des Sables, rallye éco-solidaire 100% féminin. Devant elles, 10 jours d’aventure à travers les routes de France, d’Espagne et les pistes du Maroc.

L’effervescence règne sur le port d’habitude si tranquille de Socoa. Dans quelques heures, Jean-Jacques Rey, directeur de course du Trophée Roses des Sables, libérera l’immense vague rose du Raid. Depuis 8 heures du matin, les équipes techniques, administratives et médicales de l’organisateur Desertours procèdent aux dernières vérifications, avant la pose du fameux « sticker » (numéro de la voiture) ultime sésame et première émotion à l’orée de l’aventure. Pour sa 12e édition, le Trophée Roses des Sables affiche une affluence record : 362 participantes venues de France, de Belgique, du Québec, d’Espagne ou encore de Suisse, réparties en 183 équipages, dont 173 4×4 6SSV (type de buggys) et 4 quads. Trois tonnes de nourriture ont été collectées par l’association « Roses Solidaire » qui permettront à la Croix Rouge de distribuer 7000 repas. Un Trophée partenaire cette année de l’association « Le Cancer du Sein Parlons-en » et dont l’une des participants fête de ses deux ans de rémission de la maladie.

Si quelques gouttes accompagnent le lever du jour, le soleil ne tarde pas à se lever en même temps que monte l’excitation. Colette et Sylvie, équipage 235, participent à leur premier Trophée. « On est des Bleues, pas des Roses ! », s’amusent les deux quinquas autoproclamées « Roses de l’Esterel ». Il y a 20 ans, Colette participait au Paris-Dakar, dans l’équipe d’assistance. Elle s’était alors juré de faire un jour « son propre rallye ». « Notre but, c’était d’être sur la ligne de départ, glisse-t-elle. On vient ici pour la chaleur, l’ambiance, les enfants… » Le rallye, Geneviève et Sylvie, équipage 233, l’ont déjà vécu à trois reprises. « Ce n’est jamais pareil. Il y a toujours des émotions, des images nouvelles, s’enflamme Geneviève. Si je décris l’expérience, je pleure ! Le peuple marocain est terriblement attachant, avide de faire découvrir son pays. » Si elles avouent un léger pincement au cœur à l’idée de quitter leurs familles, l’excitation l’emporte à l’idée de retrouver le désert.

D’un équipage à l’autre, les histoires et anecdotes se multiplient déjà. Barbara la sage-femme a accouché deux fois Delphine sa coéquipière. Ensemble, elles forment l’équipage 300 et n’ont négligé aucun détail lors de la préparation de leur expédition : 5 jours de stage de conduite, des sorties à vélo couplées à des séances répétées à la salle de sport… Les vacances d’été ont même été largement occupées par de grosses sessions de 4×4 dans le massif central. Leur plus grande inquiétude ? Se séparer de leurs enfants. « Ils sont fiers et se sont invertis avec nous, raconte Delphine. On les appellera tous les jours ! Ils comptent déjà les dodos qui les séparent de notre retour avec leurs papas… »

Avant de découvrir la magnifique diversité des décors marocains, la traversée de l’Espagne attend les participantes. Lors du briefing inaugural de l’aventure, Jean-Jacques Rey leur a fixé rendez-vous à Algéciras à 17h30 tout en dévoilant quelques informations sur le parcours à venir… « Il sera encore plus beau et plus difficile que l’année dernière, a ainsi lancé le directeur de course. Vous êtes tombées sur la mauvaise année ! On a été ébahi par le parcours… » Et de conclure dans un cri : « 5, 4, 3, 2, 1, départ ! » Une annonce saluée quelques minutes plus tard par des dizaines de coups de klaxons, le vrai signe du départ.

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