S. AMORUSO, E. BARROIS, D. MUTEL - Les métiers d'art à mots découverts - Session 2 - Jeudi 14 février 2013 - Part 8/16

  • il y a 11 ans
Journées d'études internationales "Les métiers d'art à mots découverts"
Organisée en partenariat par l'Institut National des Métiers d'Art et Les Arts Décoratifs
Avec le soutien de la manufacture horlogère Vacheron Constantin
Jeudi 14 février 2013
Session 2 - L'élan créateur, le geste et la matière : que signifie l'acte de faire ?
15H45 – Faire, c’est être : vivre de et pour les métiers d’art.
Serge AMORUSO, Emmanuel BARROIS et Didier MUTEL
Modérateur : Philippe HARDY

Serge AMORUSO, Maroquinier Designer, Maître d’art.
« Ce qui m’intéresse c’est de me servir des techniques ancestrales pour une forme, une évolution, une émotion. La technique n’est pas un aboutissement en soi, mais un outil permettant de mettre en place un travail de sculpteur, d’architecte, de coloriste. » A la fois artisan, artiste et esthète, Serge AMORUSO élabore ses modèles comme il voyage… Pour lui créer c’est d’abord comprendre la matière et apprivoiser ses aspérités pour en extraire le bon objet. Galuchat, crocodile, iguane, titane, fibre de carbone, ivoire de mammouth, météorite, ébène, palissandre : une fois mises en scène à la main, grâce aux techniques ancestrales du haut artisanat, ces matières sensuelles et fascinantes se subliment elles-mêmes pour créer un pont entre classicisme et modernité. Il n’est pas étonnant que cette recherche de l’objet juste ait rencontré son meilleur écho au Japon : « la culture japonaise n’a jamais séparé la Main de l’Esprit ».

Emmanuel BARROIS, Verrier d’architecture, Maître d’art.
Savoir où débute la création et où fini l’innovation, où commence l’art et où se termine
l’architecture sont des préoccupations qui, dʼune certaine manière, clivent, sclérosent et
simplifient ce qui n’a pas lieu de l’être. À l’écart du syncrétisme le plus béat, nʼest-il pas
judicieux de poser la transversalité en système, les coopérations et confrontations en
méthode ? Cette recherche nʼest elle pas une voie privilégiée afin d’appréhender au mieux
les contraintes et les complexités de notre temps ? Et si ces énergies croisées étaient à
même de faire émerger de la confusion, une simplicité technique, poétique, conceptuelle,
artistique, une évidence qui permette de la manière la plus juste de dire la lumière
aujourdʼhui ?

Didier MUTEL, Graveur, Elève du Maître d’art Pierre LALLIER, Imprimeur taille-douce, ancien Pensionnaire de la Villa Médicis, Enseignant à l’Ecole des Beaux-Arts de Besançon.
25 ans après l'obtention de son CAP de graveur taille-douce, Didier MUTEL va réouvrir l'atelier historique fondé en 1793 que lui a transmis Pierre LALLIER. Cet événement important soulève quelques questions sur le sens, la validité et le potentiel de cette technique au XXIème siècle, sur la signification et les techniques de la gravure et de l’acte même de graver.
Au delà d'une contemplation formelle, comment projeter et créer des liens entre ces techniques séculaires et le monde contemporain ? Quelles nouvelles perspectives peuvent être développées à partir d'une technique ancestrale ? Quelle relation peut être tissée entre les techniques contemporaines et les outils des XVIIIe et XIXe siècles ? Et enfin, comment légitimer cette action ? Les enjeux de la ré-installation de ces formidables techniques sont considérables. Nous sommes actuellement dans une phase de transition, de ré-initialisation qui permettra de pérenniser un atelier historique en redéfinissant de nouveaux processus de fonctionnement et de nouveaux paradigmes esthétiques.

Journées d'études internationales "Les métiers d'art à mots découverts"
Organisées en partenariat par l'Institut National des Métiers d'Art et Les Arts Décoratifs
Avec le soutien de la manufacture horlogère Vacheron Constantin
Les jeudi 14 et vendredi 15 février 2013
A l'Institut national d'histoire de l'art (Auditorium) à Paris

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